Cet article est lié à un second article disponible ici.
Ces deux articles sont publiés par la même équipe danoise. Ils concernent l’exploitation des données du registre national danois de 1310 patients âgés de moins de 21 ans opérés pour une déformation rachidienne entre 2006 et 2015 (10 ans). La cohorte est divisée en 6 sous-groupes selon l’étiologie : scoliose idiopathique (53%), neuro-musculaire (23%), congénitale (9%), spondylolisthésis (7%), Scheueurmann (5%) et syndromique (3%).
Le but de ce second article est d’identifier les complications post-opératoires qui conduisent à une hospitalisation prolongée, à une ré-hospitalisation imprévue et à des décès pendant les 90 jours après la chirurgie.
Une hospitalisation de 9 jours ou plus a été observée pour 21% des patients, principalement en raison de douleurs et de difficultés à la mobilisation. La répartition est différente selon l’étiologie : Scheuermann 91% – scoliose idiopathique 59% – syndromique 44% – spondylolisthésis 38% – congénital 30%. Les complications respiratoires sont responsables de ces longues hospitalisations dans 22% des scolioses neuro-musculaires. Les autres causes sont extrêmement variables.
La réadmission avant 90 jours a été observée dans 6% des cas, pour les 2/3 en raison de complications médicales et pour 1/3 en raison de complication chirurgicale. La table 2 de l’article répertorie l’ensemble des complications, « catalogue à la Prévert », allant de la diarrhée sanglante à la méningite, en passant par la suspicion d’infarctus du myocarde et l’incontinence urinaire.
Note : la seule lecture des complications peut nous inciter à modifier notre approche de l’information données en pré opératoire aux patients et à leur famille.

