Monographies de la SoFOP
L’entorse de cheville est-elle toujours bénigne ?
A. POIRI (1), A. CHALOPIN (2), C. DECANTE (2), E. MAYRARGUE (2), A. HAMEL (2)
1. Service de chirurgie infantile, CHU Brest, France
2. Service de chirurgie infantile, CHU de Nantes, France
[2022]
Résumé
Les traumatismes de cheville font partie des motifs de consultation les plus fréquents en service d’urgence et notamment pédiatrique. Ils sont de plus en plus fréquents chez les enfants, notamment ceux qui présentent un surpoids, dont l’incidence dans la population pédiatrique est en augmentation, ainsi que chez les enfants et adolescents sportifs(1)(2)(3)(4).
Chaque jour, 6 000 Français consultent pour une entorse de la cheville. L'entorse du ligament collatéral latéral ou LLE de la cheville sans fracture représente 90 % des entorses de la cheville. (Chiffres AMELI) (5).
Chez l’enfant les traumatismes de la cheville sont majoritairement bénins. (6) Ils peuvent cependant aller de la simple contusion jusqu’à une déchirure, un arrachement ligamentaire, ou un décollement épiphysaire, en passant par un simple étirement ligamentaire. Il ne faut donc pas les négliger et surveiller la survenue de complications engendrées suite à une insuffisance de prise en charge en cas d’entorse grave. De plus, il faut garder à l’esprit les diagnostics différentiels qui peuvent mimer une entorse de la cheville.
Il est difficile d’estimer précisément l’incidence exacte de ces traumatismes, à titre d’exemple le nombre de passage au SAU de Brest MORVAN pour immobilisation de cheville est de 1100 passage selon les codes actes CCAM sur 2019, environ 400 au CHU de Nantes HOTEL DIEU cette année… Ces chiffres sous-estiment probablement le nombre réel de consultations pour traumatisme de la cheville, d’autant plus qu’il existe une part non négligeable de prise en charge effectuée en libéral.
Mots clés
entorse, cheville, enfant
DOI
10.34814/sofop-2022-002