Monographies de la SoFOP

Faut-il opérer l’instabilité habituelle de l’épaule chez l’enfant ?

TRISTAN LANGLAIS (1,2), HUGO BARRET(3), MALO LE HANNEUR (1,4), FRANCK FITOUSSI (1)

1. Service Orthopédie infantile, Armand Trousseau, Sorbonne Université, Paris, France
2. Service Orthopédie infantile, Necker Enfants Malades, Université de Paris, Paris, France
3. Département orthopédie adulte, Lapeyronie, Montpellier Université, Montpellier, France
4. Hand to Shoulder Mediterranean Center, ELSAN, Clinique Bouchard, Marseille, France

[2022]

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Résumé

L’articulation gléno-humérale est une énarthrose à 3 axes de mobilité, particulièrement instable notamment dû à la glène peu rétentive. Les noyaux d’ossification de l’humérus proximal (i.e. tête humérale, trochiter, trochin) fusionnent vers l’âge de 4/6 ans pour former l’épiphyse de l’extrémité supérieure de l’humérus. Ils fusionnent avec la métaphyse de l’humérus vers l’âge de 18 ans chez les filles et 19 ans chez les garçons. Le cartilage de croissance de la glène se ferme quant à lui vers l’âge de 19 ans. Notre revue se limitera aux patients dont les cartilages de croissance gléno-huméraux sont encore ouverts.
L’instabilité de l’épaule pédiatrique est une pathologie rare [1,2]. Entre 2010 et 2014, une étude nationale italienne a rapporté que l'incidence moyenne d’une luxation chez des patients de moins de 14 ans était de 0,3/100 000 habitants [1]. La problématique est principalement étiologique. Contrairement à l’adulte, la cause traumatique est rare et l’étiologie est majoritairement non-traumatique.
Les différents travaux publiés sur l’instabilité de l’épaule pédiatrique restent difficiles à transposer à la pratique clinique car ils ne distinguent pas enfant (i.e. < 10 ans), adolescent à cartilage ouvert/fermé, et jeune adulte.
Cependant, le traitement conservateur fonctionnel est toujours indiqué en première intention quel que soit l’étiologie. L’indication d’un traitement chirurgicale de stabilisation, dans la prise en charge de l’instabilité gléno-humérale récidivante de l’enfant et adolescent, reste débattue et non consensuelle. Après avoir détaillé les particularités anatomopathologiques de l’instabilité gléno-humérale pédiatrique, exposé les éléments du diagnostic et du bilan étiologique, nous mènerons une revue des différents arguments en faveur ou non d’un traitement de stabilisation chirurgicale.


Mots clés

opération, épaule, enfant

DOI

10.34814/sofop-2022-006

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