Analyses bibliographiques

Les articles ont été sélectionnés et analysés par le groupe de bibliographie "OCTOPCLUB" : P. Journeau, P. Lascombes, B. Dohin, S. Bourelle, Ch. Garin, J. Cottalorda, JL. Jouve et J. Sales de Gauzy.
P. Lascombes réalise les résumés.

Surgical Outcome and Oncological Survival of Osteofibrous Dysplasia-Like and Classic Adamantinomas. An International Multicenter Study of 318 Cases

Schutgens EM, Picci P, Baumhoer D, et all.

J Bone Joint Surg Am. 2020 Oct 7;102(19):1703-1713. PMID: 33027124.

[2020]

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Les 28 auteurs (Adamantinoma Research Group) de ce beau travail décrivent les différences entre les tumeurs osseuses de type ostéodysplasie fibreuse – adamantinome like (OFD-AD) d’une part, et de type classique adamantinome (AD) d’autre part à propos de 318 cas étudiés entre 1985 et 2015.

Les facteurs de récurrence sont : les limites de résection contaminées, les fractures pathologiques et le sexe masculin.

Un seul cas est documenté comme étant une transformation d’un OFD-AD suivi en 1987 revu avec un diagnostic d’AD en 2016. Un seul autre cas similaire est rapporté dans la littérature par M.§ Hatori (2006, réf 13).

Les recommandations thérapeutiques pour les deux tumeurs sont la résection marginale R0 en raison du risque élevé de récurrence si les marges ne sont pas saines. Le périoste doit être enlevé, il est contaminé dans 38% des cas. Si le traitement est formel pour l’AD (adultes jeunes, métastases pulmonaires), les OFD-AD peuvent être opérés sans urgence dans la mesure où ils ne métastasent pas.

En conclusion, il semble que OFD-AD et AD sont deux entités différentes avec un même spectrum. Si la première est localement agressive, la deuxième est une véritable tumeur maligne. L’histologie fait la différence.

Notes :

Les auteurs français sont D. Biau (Cochin) et A. Gomez-Brouchet (pathologiste, Toulouse).

La situation n’est pas simple, car il faut ajouter les OFD (maladie de Campanacci) de l’enfant jeune qui eux ont tendance à guérir spontanément. Sur le plan anatomo-pathologique, une différence est la présence de cellules épithéliales isolées pour l’OFD, regroupées pour l’OFD-AD et nombreuses en amas dans l’AD.

La parenté reste proche entre ces tumeurs comme le démontre la Prof. A. Gomez-Brouchet (Toulouse) en 2018 par des études géniques : OFD, OFD-AD et AD constituent une même entité lésionnelle en raison de leur profil transcriptionnel proche. En revanche des gènes mutés impliqués dans la cancérogénèse ne sont présents que dans les adamantinomes classiques (AD).

A suivre…

 

DOI

https://doi.org/10.2106/jbjs.19.01056

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