Analyses bibliographiques

Les articles ont été sélectionnés et analysés par le groupe de bibliographie "OCTOPCLUB" : P. Journeau, P. Lascombes, B. Dohin, S. Bourelle, Ch. Garin, J. Cottalorda, JL. Jouve et J. Sales de Gauzy.
P. Lascombes réalise les résumés.

Revision risk after pediatric spinal deformity surgery: a nationwide study with 2-year follow-up. / Length of stay, readmission, and mortality after primary surgery for pediatric spinal deformities: a 10-year nationwide cohort study

Sidsel Fruergaard, Søren Ohrt-Nissen, Frederik Taylor Pitter, Kristian Høy, Martin Lindberg-Larsen, Søren Eiskjær, Benny Dahl, Martin Gehrchen

The Spine Journal. 2021; 21 : 642−52. / The Spine Journal. 2021; 21 : 653−63.

[2021]

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Ces deux articles sont publiés par la même équipe danoise. Ils concernent l’exploitation des données du registre national danois de 1310 patients âgés de moins de 21 ans opérés pour une déformation rachidienne entre 2006 et 2015 (10 ans). La cohorte est divisée en 6 sous-groupes selon l’étiologie : scoliose idiopathique (53%), neuro-musculaire (23%), congénitale (9%), spondylolisthésis (7%), Scheueurmann (5%) et syndromique (3%).

Le premier article étudie les facteurs de risque de ré-intervention dans les 2 ans après la chirurgie primaire. Le taux global est de 9,2% réparti selon l’étiologie en : scoliose idiopathique 5,4% - neuro-musculaire 11,7% - congénitale 15,6% - spondylolisthésis 17,3% - Scheueurmann 20,6% - syndromique 9,9%. Dans le sous-groupe neuro-musculaire, 11 décès parmi 298 patients (3,4%) sont survenus durant la première année post opératoire.

Les motifs de ces reprises chirurgicales sont, rapportés aux 1310 patients opérés : les défaillances d’implants (3%), les déformations résiduelles, progressions de courbure, PJK et DJK (1,8%), les mauvais placements d’implant ou leur proéminence (1,4%), les infections (1,1%), les déficits neurologiques (1%).

Les facteurs de risques de ré-intervention sont significativement plus élevés chez les garçons par rapport aux filles - dans les scolioses neuro-musculaires, congénitales, spondylolisthésis et Scheuermann que dans les scolioses idiopathiques – dans les systèmes de protection de croissance que dans les fusions vertébrales – et chez les patients présentant des multiples facteurs de morbidité.

Note : cet article rapporte des informations comparables à celles proposées par la SRS et le GES. Nous regrettons l’absence de données concernant le type de chirurgie : abord postérieur, antérieur, et résection vertébrale.


Le but du second article est d’identifier les complications post-opératoires qui conduisent à une hospitalisation prolongée, à une ré-hospitalisation imprévue et à des décès pendant les 90 jours après la chirurgie.

Une hospitalisation de 9 jours ou plus a été observée pour 21% des patients, principalement en raison de douleurs et de difficultés à la mobilisation. La répartition est différente selon l’étiologie : Scheuermann 91% - scoliose idiopathique 59% - syndromique 44% - spondylolisthésis 38% - congénital 30%. Les complications respiratoires sont responsables de ces longues hospitalisations dans 22% des scolioses neuro-musculaires. Les autres causes sont extrêmement variables.

La réadmission avant 90 jours a été observée dans 6% des cas, pour les 2/3 en raison de complications médicales et pour 1/3 en raison de complication chirurgicale. La table 2 de l’article répertorie l’ensemble des complications, « catalogue à la Prévert », allant de la diarrhée sanglante à la méningite, en passant par la suspicion d’infarctus du myocarde et l’incontinence urinaire.

Note : la seule lecture des complications peut nous inciter à modifier notre approche de l’information données en pré opératoire aux patients et à leur famille.

DOI

https://doi.org/10.1016/j.spinee.2020.12.002

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