Analyses bibliographiques
Les articles ont été sélectionnés et analysés par le groupe de bibliographie "OCTOPCLUB" : P. Journeau, P. Lascombes, B. Dohin, S. Bourelle, Ch. Garin, J. Cottalorda, JL. Jouve et J. Sales de Gauzy.
P. Lascombes réalise les résumés.
Pain trajectories following adolescent idiopathic scoliosis correction. Analysis of predictors and functional outcomes
Bailey KM, Howard JJ, El-Hawary R, Chorney J, on behalf the PORSCHE Study Group
J Bone Joint Surg. Open access. 2021:e20.00122
[2021]
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Cette étude prospective multicentrique a pour but d’évaluer la douleur post opératoire des scolioses idiopathiques de l’adolescent (PORSCHE = Post-Operative Recovery following Spinal Correction : Home Experience, Canada).
Matériel & Méthode
Les critères d’inclusion sont une AIS opérée selon les critères classiques (âge, évolutivité, angle de Cobb, instrumentation). De nombreux critères sont évalués :
- La douleur par EVA de 0 à 10
- Des variables mesurant l’anxiété
- Des mesures de la qualité de vie
Résultats
Sur 267 patients éligibles, 220 ont été retenus. Age moyen lors de la chirurgie 14,6 ans, 86% de filles, séjour hospitalier de 5,8 jours. La douleur a été évaluée à : l’hôpital, 1 semaine à la maison, 4/6 semaines, puis 3, 6 et 12 mois.
Trois types de douleur post-opératoire ont été identifiées :
- Douleur légère avec une bonne résolution (4 à l’hôpital, 0-1 à 4/6 semaines persistant à 1 an) chez 78 patients.
- Douleur modérée avec une bonne résolution (6 à l’hôpital, 1-2 à 4/6 semaines, 0-1 à 1 an) chez 98 patients.
- Douleur modérée avec résolution incomplète (6 à l’hôpital, 3 à 4/6 semaines persistant à 1 an) chez 26 patients.
Quels sont les facteurs prédictifs du 3ème groupe ?
- D’une part, ces patients sont issus d’un groupe pour lequel la douleur post-opératoire est assez importante.
- D’autre part et surtout, ces patients ont une anxiété nettement supérieure à ceux qui évoluent vers une bonne résolution de la douleur. En outre, leur qualité de vie à 1 an est altérée par rapport aux autres.
Retenons :
- Que la majorité des patients présente une douleur, certes faible, 1 an après l’intervention chirurgicale.
- Qu’une consultation pré chirurgicale en psychologie n’est pas inutile.
Cet article est en open access.