Analyses bibliographiques

Les articles ont été sélectionnés et analysés par le groupe de bibliographie "OCTOPCLUB" : P. Journeau, P. Lascombes, B. Dohin, S. Bourelle, Ch. Garin, J. Cottalorda, JL. Jouve et J. Sales de Gauzy.
P. Lascombes réalise les résumés.

Complications, Reoperations, and Mid-Term Outcomes Following Anterior Vertebral Body Tethering Versus Posterior Spinal Fusion. A Meta-Analysis

Max Shin, BA*, Gabriel R. Arguelles, BA*, Patrick J. Cahill, MD, John M. Flynn, MD, Keith D. Baldwin, MD, MPH, MSPT, and Jason B. Anari, MD

J Bone Joint Surg Open Access d 2021:e21.00002

[2021]

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Lors du traitement chirurgical des scolioses idiopathiques de l’adolescent(e), la fusion vertébrale par voie postérieure, considérée comme une méthode « dépassée » par certains, est comparée à l’abord vertébral antérieur sans fusion (Anterior vertebral body tethering – AVBT). Un des avantages de cette dernière est d’éviter la fusion vertébrale et donc la rigidité du rachis.

Cette méta-analyse concernant les complications, ré-opérations et résultats à court terme apporte une vision objective et scientifique sur les deux méthodes. Les critères d’inclusion des études scientifiques sont décrits. Les publications retenues sont au nombre de 10 pour l’AVBT (211 patients) et 14 pour la fusion postérieure (1096 patients). Les populations étudiées sont comparables dans les 2 groupes.

Les résultats sont les suivants
1° Le taux de complications est de 26% pour les AVBT (bris de matériel 17,5% - hypercorrection 7,5% - complications respiratoires 4,8% - complication neurologique 0,88% - infection 0,44%) contre 2% pour les fusions postérieures (complication neurologique 0,46% - mobilité de vis 0,46% - infection 0,31%).

2° Le taux de ré-intervention pour respectivement l’AVBT et la fusion postérieure est le suivant :
- Avec un recul de moins de 36 mois, 2,9% contre 1,3%
- Avec un recul de plus de 36 mois, 24,7% contre 1,8%

3° Quant à la correction de la déformation du rachis dans les trois plans de l’espace, les résultats sont sans différence significative pour les deux méthodes, bien qu’une tendance à une meilleure correction soit observée chez les patients ayant été opérés par fusion postérieure.

Retenons de cette méta-analyse qu’environ un quart (25%) des patients opérés par une AVTB présente une complication ou nécessite une ré-intervention contre seulement 2% des adolescents opérés par fusion postérieure. Cette information objective doit être partagée avec les patients et leur famille.

Cet article est en open access

DOI

http://dx.doi.org/10.2106/JBJS.OA.21.00002

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