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Disparition du Dr Pierre Chrestian (1er mai 1946 – 27 décembre 2022)

Pierre Chrestian s’en est allé… Discrètement, comme à son habitude, au beau milieu de la période des fêtes de fin d’année, comme s’il ne voulait pas déranger, puisque ces jours particuliers envahissent notre esprit durant cette quinzaine…Mais comment ne pas penser à lui ?

Malgré tous ses efforts pour s’effacer sobrement, subrepticement presque clandestinement, comment oublier Pierre Chrestian ?

Comment ne pas savourer son inoubliable et subtil accent marseillais, savamment dosé lorsqu’il distillait, avec un raffiné mélange de sagesse et de savoir, son expérience d’orthopédiatre libéral, le tout mâtiné de bienveillance ? Nous le gardons dans nos mémoires, alliance de bonhomie pleine de pertinence et de culture patiemment acquise au fil des années, toujours prêt à partager avec toute notre communauté ses réflexions sur son concept de sociologie chirurgicale.

Ses grisonnantes bouclettes chevelues couronnant les oreilles, son sempiternel sourire aux lèvres, distribuant sans compter, chaleureux comme les gens du sud savent l’être, Pierre Chrestian a été l’historien de la SOFOP durant des années, maniant le verbe et l’humour comme nul autre pareil, rendant hommage à nos maîtres lors de la remise des médailles de notre société. Nous nous délections de sa prose, attendant impatiemment qu’il prenne la parole, afin d’apprécier les anecdotes les traits d’humour et autres récits dont il avait le secret, rendant hommage, simplement, traduisant avec aisance, tous nos ressentis.

Aujourd’hui, l’ensemble de la SOFOP lui rend hommage car Pierre était un Maître à sa façon. Je pleure personnellement son départ et, à l’unisson, bon nombre d’entre nous qui ont eu l’immense chance de le côtoyer ; Nous ne pouvons rester indifférent au vide que crée sa disparition.

Sa carrière a été guidée, au fil des rencontres, par son humanisme. Elève de M. Carcassonne puis praticien chez J.M Bouyala à l’hôpital de la Timone (où il a créé et développé le service des urgences pédiatriques à la fin des années 70 ), il avait cessé son activité clinique libérale en 2011 après avoir participé activement à la vie de notre société, ne manquant aucun de nos séminaires et y laissant presque chaque fois une trace écrite, aussi originale que percutante . Il n’a cessé, au fil de sa carrière, de nous faire profiter de sa vision particulière de cette activité libérale qu’il avait, par contrainte, embrassée, de ses enseignements au travers d’ouvrages qu’il a publiés, et qui sont aujourd’hui autant de références pour nous tous. Ils sont agrémentés de croquis, dessins et illustrations dans le style BD, réalisées avec son ami François Guillot, peaufinant avec habileté, les messages délivrés, tant il était amoureux de l’art, sculptant patiemment les diverses voies de notre spécialité. Son livre sur les « fractures de l’enfant » et celui sur les « immobilisations plâtrées » restent des modèles du genre et résument parfaitement son talent pédagogique.

Qu’il soit remercié pour tout ce qu’il a apporté, pour tout ce qu’il nous a humblement appris. Il a beaucoup souffert ces dernières années et sa stoïque retenue face à la maladie force le respect.

Nos pensées sont tournées vers sa famille, son épouse Marie-Anne qu’il chérissait et ses deux fils qu’il admirait.

Pierre JOURNEAU
Président de la SOFOP


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